Bershow Live dans la presse

Article extrait du journal La Liberté du vendredi 17 octobre 2003

Des ados du Schoenberg font leur televison de quartier à l’enseigne de “Bershow-Live”

Médias

Le Centre de loisirs du Schoenberg a été transformé en studio de télévision pour permettre aux jeunes de découvrir les métiers du journalisme. L’expérience est unanimement appréciée par les participants qui se donnent à fond. Marc-Roland Zoellig
« Attends, pourquoi tu prends l’autre caméra ? » « Tu as vérifié si les accus étaient chargés ? » “Plus de temps. On doit y aller ! » L’ambiance était franchement électrique dans les studios de « Bershow live », la télévision de quartier du Schoenberg, hier après-midi. Il faut dire que pour la vingtaine de journalistes, l’heure du direct de 20h approchait. Et il restait encore plusieurs sujets à mettre en boîte, des interviews à réaliser, des séquences à montrer, des questions à peaufiner pour l’inviter plateau du soir. Bref, le stress était aussi tangible que dans toutes les rédactions du monde. Mais « bershow live » n’est pas une télévision comme les autres. Avec une équipe de journalistes exclusivement composée de jeunes de 13 à 15 ans fréquentant le Centre de loisirs du Schoenberg, elle détonne dans le paysage audiovisuel helvétique. Les sujets qu’elle aborde sont entièrement pensés, filmés et réalisés par les jeunes. « On a fait des reportages sur les frimeurs, les allumeuses, les rappeurs qui galèrent, les relations entre garçons et filles, les fumeurs, le racisme et la violence », énumèrent Harez et Kurda dans la grande salle où se déroulent les séances de rédaction du matin. Les caméras se sont également beaucoup baladées à l’intérieur du Centre de loisirs, filmant et décortiquant le quotidien du lieu à travers des reportages et des interviews.

Le travail des journalistes en herbe est présenté le soir en public, dans des conditions quasi professionnelles. Aménagé dans l’enceinte du Centre de loisirs, un plateau de télévision, animés par les jeunes, accueille des invités en direct entre deux diffusions de sujets réalisés dans la journée. Mais, avant d’en arriver là, il y a du boulot. « A la fin de la journée, je suis trop fatiguée pour regarder la télé », rigole Harez. Un peu plus loin Angélique est en train d’effectuer le montage d’un sujet filmé la veille. Le pointeur de sa souris virevolte sur l’écran de son ordinateur, tandis qu’elle raccorde soigneusement les séquences retenues. « J’ai appris à me servir de ce programme hier », avoue-t-elle avec le sourire. Au fond de la salle, une autre équipe est en train de plaquer de la musique sur un autre sujet. « Vous avez jusqu’à 15 heures pour finir ! » « Quoi ? On avait dit 16 heures ! » « D’autres groupes doivent encore passer derrière vous. Et puis ça irait plus vite en n’écoutant pas de musique de votre côté. » Les stress, on vous dit. Angélique, Harez, Kurda, Yvan, Vanessa et les autres découvrent le métier de journaliste depuis le début de la semaine. « C’est difficile d’aborder les gens avec une caméra », reconnaissent-ils. « Dans la rue, certaines filles faisaient d’énormes détours pour ne pas nous croiser », s’amuse Kurda. Mais à en juger par l’effervescence et l’enthousiasme qui règnent dans les locaux du centre, l’expérience est unanimement appréciée. Derrière le concept de « bershow live » se cachent Maïté Colin et Michael Egger, d’Anyma-Production, qui ont fourni le matériel et le savoir faire. Le projet a été mis sur pied sous la direction de Michia Schweizer, animateur au Centre de loisirs du Schoenberg. Pour Maïté Colin, la motivation affichée par les jeunes journalistes et la somme de travail qu’ils ont accomplie cette semaine ne laissent guère planer le doute : l’avenir du concept est assuré. MRZ


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