Notre démarche

Les performances

[ a n y m a ] travaille selon une approche très musicale de la vidéo. La vidéo est un signal, elle est un “fluide”, modulable dans l’instant. Selon cette vision, la vidéo s’apparente très fortement au son. Michael Egger a développé des instruments vidéo, Joystick, Videobasse, qui permettent de se libérer du clavier et de la souris pour entrer dans une gestuelle musicale qui lie les mouvements du corps à l’écoute et permets de “tendre” une image, de la “pincer”, de la “frapper” ou de la caresser. Nous travaillons avec des matières enregistrées brutes ou des images filmées en direct que nous pétrissons en direct. Comme un son, une image peut-être ronde, basse ou aiguë, chaude ou froide, frêle ou profonde, elle peut être murmure, suggestion ou s’imposer. Une image peut laisser la place au silence ou gronder comme le tonner. Elle est parfois marquée d’un caractère propre puissant, d’un contenu émotionnel, d’un rythme intérieur. Une image peut se laisser saisir ou donne quelquefois du fil à retordre. La vidéo se prête à l’improvisation musicale.
C’est pourquoi nous travaillons souvent avec des musiciens engagés eux aussi dans la voie de l’improvisation. Le son et l’image circulent alors dans une interaction constante, les images que nous créons sont inspirées par la musique et la musique répond aux images. Quelques exemples: Hardcore, i^n à VideoEx. Dans cette dynamique d’improvisation, des performeurs peintres (voir: Gestes éphémères) ou danseurs peuvent également interagir avec la vidéo.

Parfois, nous faisons aussi, de “accompagnement musical”, mais même si la musique est alors écrite, nous restons, en vidéo, dans une démarche d’improvisation.(voir: les 10 ans du Nouveau Monde)
Les installations interactives

Une part de notre recherche s’oriente vers des installations qui ne fonctionnent que lorsque le public s’en empare. Sans lui elles s’effacent et meurent, comme CodeZed.

D’autres installations font appel au public d’une sur un mode différent, comme “Et si la vie m’était contée”, crée dans le cadre de Science et Cité sur le thème du génie génétique. Dans cette installation le public, par sa présence, mets en mouvements un mobile qui suggère qu’une action n’est jamais isolée et qu’elle a des répercussions ailleurs. DocReactor demande une très forte implication du public qui, par ces manipulations, crée de manière intuitive, un documentaire sur le thème de la place accordée à l’intuition dans la recherche scientifique et artistique.
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